Le« jardin d’enfants » : un pôle petite enfance unique en Ile de France
8 places/ 3 à 7 ans (enfants présentant pour la plupart un retard global)
· Socialisation, éveil, développement du langage réceptif et expressif, de la marche, de la psychomotricité, expérimentation
· Projets d'accompagnement éducatifs et rééducatifs
· Accompagnement thérapeutique en fonction des besoins
· Apprentissages préscolaires dans une approche individualisée ou en groupe en fonction des besoins
. Atelier de relation d'aide par la médiation animale (RAMA) avec un chien d'assistance
- Education structurée
. Sensibilisation à la musique et à l'éducation physique et sportive
· Prise en charge à temps plein ou à temps partiel avec possibilité d’évolution progressive.
Accueil :
· 4 jours par semaine en temps plein (sauf mercredi)
Personnel :
· 1 éducatrice de jeunes enfants, 1 monitrice éducatrice, 1 AMP, des rééducateurs (ergothérapeute, instructrices en locomotion, psychomotriciennes, orthoptistes, relation d'aide par la médiation animale) , enseignantes spécialisées (préscolaire, musique)
· Suivi de l'équipe du JE par un Médecin psychiatre.
Les groupes pédagogiques :
L'UEEDES
Il s'agit d'une unité d'enseignement externalisée la matin à l'école Asseline dans le 14e. Elle accueille 8 enfants de 7 à 11 ans, de niveau CP/CE1. Le but est d'amener les enfants à participer à des temps communs avec les autres enfants (cours, récréation, cantine, projets culturels, sorties,etc). L'après-midi, les enfants reviennent à l'IDES pour y suivre les cours spécialisés en informatique, musique, EPS, anglais, un suivi psychologique et toutes les rééducations prévues dans leur projet.
SP (section pédagogique)
Nous avons de petits groupes travaillant sur des apprentissages de cycle 1 à 3 proposant une scolarité basée sur les programmes de l’Education Nationale, mais au rythme de l'enfant. Un écart entre l'âge et le niveau de l'enfant existe.
Les orientations (poursuite en Institut, scolarisation dans le milieu ordinaire), sont revues chaque année au moment du Projet individualisé et se font en fonction des attentes des parents et du jeune, de ses besoins particuliers, de son niveau d'autonomie et de l'état de ses connaissances scolaires.
Nous accueillons depuis 2 ans dans ces groupes des enfants qui ont quitté l'ULIS pour différentes raisons (écart âge/ niveau, difficultés scolaires persistantes, perte de la vision, pathologie nécessitant une suivi hospitalier important,découverte de la langue française etc). Ils ont la possibilité de poursuivre l'acquisition de compétences scolaires jusqu'à 14 ans dans les SP. Les groupes qui les accueillent sont encadrés par un(e) enseignant(e) à plein temps et un(e) éducateur(trice) à mi-temps ; ce qui permet une grande souplesse de fonctionnement et la création de projets pluridisciplinaires. Les compétences travaillées sont celles du Socle commun des compétences au cours du Cycle 1 à 4, tel qu'il est décrit dans le Bulletin Officiel.
Les évaluations pratiquées ne sont pas chiffrées mais commentées. A chaque semestre, un bulletin et une attestation de maîtrise de connaissances et de compétences permettent au jeune de constater ses progrès et de gagner ainsi en confiance en lui.
Groupes pédago-éducatif (GPE):
Groupes organisés en référence à l’âge et aux capacités d’apprentissage (de 6 à 16 ans). La présence de deux éducateurs et d'un professeur spécialisé (entre 50 à 100 % du temps) permettent à ces professionnels de s'adapter avec beaucoup de souplesse aux besoins de l'enfant et de répondre à leurs attentes tout en créant des projets pluridisciplinaires.
· Développement de la socialisation, de la communication
- Education structurée
· Connaissance et ouverture sur l’environnement environnant
· Développement et soutien à l’autonomie : approches éducatives et rééducatives
· Apprentissages pédagogiques adaptés, individualisés ou en groupes
· Soutien psychologique en fonction des besoins
· Activités physiques, sportives et musicales.
POUR LES PLUS DE 14 ANS
14- 20 ans : accompagnement spécifique à l’orientation suivant niveau : Section de Première Formation Professionnelle (SPFP). Les prépapro préparent une orientation professionnelle en lycée ou formation professionnelle.
Le contenu des enseignements correspond à celui d'une fin de primaire, début de collège.
· Continuité du développement personnel et de l’autonomie
· Développement des capacités pratiques, de compétences transversales telles que la précision du geste, la gestion du temps, l'organisation spatiale et matérielle, la recherche de la qualité du travail rendu, la gestion d'un travail du début à la fin, la prise de décision, d'initiatives...
· Poursuite des apprentissages fondamentaux
- Préparation au CFG (certificat de formation générale)
· Découverte des champs professionnels
· Stages en interne et à l'extérieur
- Elaboration du projet de vie
Ateliers proposés :
Personnel : · Des enseignants spécialisés, éducateurs spécialisés, professeur d'EPS, formateur informatique, · intervention du plateau technique, thérapeutique et rééducatif
Cette année, nous continuons notre partenariat avec l'ESAT du Kremlin-Bicêtre. Un jeudi par semaine, des jeunes découvrent concrètement le métier de travailleur en ESAT.
Les orientations possibles sont :
- une entrée en CFA (centre de formation d'apprentis) ou CAP, bac pro
- une entrée en Formation Professionnelle
- une entrée en ESAT (Etablissement et Services d'Aide par le Travail)
- une entrée en IMPRO
- une entrée en centre d'activités de jour
Le projet de vie est travaillé tout au long de la SPFP. Les jeunes y développent des qualités pré-professionnelles, effectuent des stages variés et continuent leurs apprentissages dans les matières de base afin d'élargir leur champ de compétences.
Un exemple d'atelier en SPFP en lien avec l'ergothérapie
ADAPTATION DE LIVRES: Les S.P.F.P au service des familles
Etape 1 : Transcription en braille sur des feuilles de plastique transparent.
Les bons lecteurs dictent les phrases à transcrire... Sans fautes !
Etape 2 : Collage du texte en braille sur le livre original... Avec délicatesse et précision.
Notre organisation est... presque professionnelle !
Nous sommes super fiers de nous !
En plus du français et des mathématiques, voici les apprentissages scolaires proposés à l'IDES
Notre monde étant à 80% visuel, il est essentiel de permettre aux enfants déficients visuels de le découvrir de manière proprioceptive en compensation de leur déficience visuelle afin qu’ils s’en fassent un patrimoine d’images mentales le plus proche possible de la réalité. Ainsi, ils le comprendront mieux, auront davantage d’envie et de curiosité d’aller à sa rencontre et lutteront contre le verbalisme qui les mettrait en difficultés dans leur rapport au monde. Voici les objectifs du programme de l’Education Nationale qui sont repris à l’IDES :
Il concerne les enfants pour lesquels une recommandation est émise lors du projet individuel ou des réunions pédago-éducatives et qui ont développé des capacités en lecture/écriture ou qui ont la possibilité d’accéder à l’outil via la souris ou les commandes vocales. Si l'enfant présente des difficultés associées importantes nécessitant des adaptations autres que celles pour la déficience visuelle, l'apprentissage sera pris en charge en partie par l'ergothérapeute.
L'adaptation du poste informatique se fait en fonction des recommandations émises par l'orthoptiste. En partant des connaissances et des besoins du jeune, une progression sera construite tenant compte des objectifs du projet individualisé de l’enfant, de sa motivation, de ses difficultés associées et du travail pluridisciplinaire.
En fonction du temps de la capacité d’attention et des besoins des jeunes, ces derniers bénéficient de 30 minutes à 1h hebdomadaire.
Tableau des apprentissages en informatique
Apprentissages |
Objectifs pour le jeune |
La connaissance des différents éléments de l’ordinateur (écran, unité centrale, bouton d’alimentation, lecteur de disque, réglage du volume, branchements des périphériques) |
Acquérir une représentation mentale et/ou visuelle de l’outil afin d’être autonome dans son utilisation basique |
L’optimisation de l’outil grâce aux matériels adaptés (plage braille, bloc-notes braille, clavier agrandi ou adapté dyslexie, logiciel de revue d’écran ou d’agrandissement, raccourcis clavier) |
Identifier ses besoins pour optimiser l’utilisation de l’outil informatique |
La connaissance du clavier azerty sans avoir recours au contrôle visuel si les capacités du jeune le permettent. Le choix d’une posture adaptée (corps/mains/doigts). |
Gagner en vitesse de frappe et en autonomie dans le traitement de texte. Adopter des habitudes ergonomiques au travail. |
La connaissance de l’environnement informatique (terminologie, répertoires, dossiers, fichiers, racine, périphériques etc) |
Gagner en autonomie dans l’utilisation de l’ordinateur pour son travail et/ou sa vie personnelle en sachant organiser ses documents |
L’utilisation basique du traitement de texte (mise en forme simple, utilisation du correcteur d’orthographe, réalisation de CV, de lettres de motivation etc) |
Acquérir une autonomie dans la réalisation d’un document numérique en classe ou à la maison |
L’utilisation d’Internet pour accéder à des informations (recherches diverses, sites accessibles utiles dans la vie de tous les jours, pour mettre en pratique les outils de compensation et pour développer l’esprit critique. |
Développer sa culture générale, ses possibilités d’accéder à des informations en identifiant les sites fiables et repérer ce qui peut être de l’ordre de la « fake news ». |
L’utilisation d’Internet pour communiquer (boîte mail, réseaux sociaux, envoi de documents, droits et devoirs, utilisation raisonnée et en sécurité etc). |
S’ouvrir à des échanges et à de la navigation en sécurité (par rapport à des cyberprédateurs, du harcèlement, de la publication d’informations privées, du phishing, des virus, des publications problématiques, des emails frauduleux). |
L’apprentissage de l’utilisation des applications sur tablettes/téléphones rentrent désormais dans le cadre de l’apprentissage « nouvelles technologies » que ce soit en informatique, ou en ergothérapie, en fonction des problèmes d’accès rencontré par le jeune.
Pour quelques enfants qui n'ont pas accès à la lecture /écriture ou dont les troubles perturbent trop l'apprentissage de l'informatique, l'outil informatique est utilisé comme moyen motivant pour accéder à des connaissances, à des services ou à des loisirs de manière guidée par l'éducateur ou l'enseignant.
L'enseignement général de la musique à l'IDES prend en compte les handicaps associés.
La musique est considérée comme un apport de bien-être et de plaisir. Elle fait partie des compensations sensorielles et les jeunes en sont très demandeurs. Le plaisir et le bien-être n’excluent pas une rigueur dans le travail durant le cours : respect du rythme, travail des nuances et de la musicalité. Le travail rigoureux est un atout pour progresser et renforcer la confiance en soi.
Les usagers peuvent pratiquer à leur demande : le piano, le chant, la batterie, la harpe, l'accordéon avec un éducateur (les percussions et le chant. En plus de tout cela, certains jeunes bénéficient de temps de musicothérapie en fonction de leurs besoins, de leur évolution et de leur projet individuel. Certains éducateurs travaillent parfois des chants sur des temps autres que le cours de musique et l’accordéon lors d’un atelier visant le plaisir et le développement de compétences transversales.
La musique à l’IDES se décline désormais sous quatre formes :
Certains jeunes auront deux ou trois prises en charge musicales : une en éducation musicale, comme préconisée par les programmes de l'Education Nationale, une en individuel, une en musicothérapie ou en groupe chant ou clochettes.
S'inspirant des directives de l'Education Nationale, l'éducation musicale telle qu'elle est pratiquée à l'IDES peut parfois sortir des sentiers battus. La force de l'IDES est de travailler au niveau de la musique en collant à ce qui est abordé en groupe-classe afin de faire des liens, de donner du sens aux notions étudiées. C'est ainsi que le travail musical peut faire référence à l'histoire, aux sciences naturelles ou à l'actualité.
Les objectifs principaux de l’éducation musicale pour tous sont, en fonction des groupes :
L'acquisition d'une certaine culture musicale apporte aux jeunes une confiance en soi et un réel plaisir lorsqu'ils peuvent identifier une musique étudiée en cours. Lors des jeux instrumentaux collectifs, les jeunes sont invités à jouer ensemble, ce qui est presque tout le temps possible. Le jeu instrumental permet d'aborder beaucoup de notions qui se recoupent et se complètent avec le travail des enseignants, des éducateurs référents et celui des rééducateurs. Les jeunes sont toujours mis en valeur quelles que soient leurs difficultés car ils ont tous des capacités musicales à faire émerger. Dans les groupes, jouer ensemble permet de travailler le respect des consignes et des autres, la confiance en soi et au groupe, l'écoute, les repères spatio-temporels en intégrant après qui chacun doit intervenir etc. La mémoire, la respiration, la position de jeu, la rapidité sont aussi des éléments travaillés mais toujours sous forme de jeux.
La pratique des percussions permet de faire jouer chaque jeune, y compris ceux qui ont des hémiplégies ou des handicaps moteurs plus importants, ce qui est assez fréquent à l’IDES.
En cas d'hémiplégie nécessitant le port d'une attelle de poignet, une simple adaptation de la position de jeu permet de pratiquer au moins un des instruments. Il est possible aussi de faire un système d'attache avec un ruban que l'on passe autour de l'instrument et que l'on noue dans le dos pour garder les mains libres. Les instruments de musique se révèlent des instruments « narcissisants », permettant le gain de confiance en soi et le bonheur de se sentir à équité avec les autres.
La pratique individuelle ne revêt pas de caractère obligatoire. Elle est mise en route à la demande du jeune mais parfois induite par un des professeurs ou éducateurs s'il a remarqué une disposition particulière de l'enfant et que ce dernier est d'accord. La pratique individuelle peut concerner tous les jeunes, ceux qui ont des aptitudes musicales comme ceux qui veulent se faire plaisir même sans aptitudes préalables. Chaque jeune s'implique à sa façon et selon ses possibilités. Il y a toujours moyen de les motiver et de leur faire ressentir le plaisir d'avoir réalisé leur morceau seul. Certains sont capables de l'exécuter plusieurs fois, d'autres non. Il faut alors saisir ce moment fugace en filmant ou enregistrant cet instant de grâce et d'émotions partagées. Faire de la musique nécessite une implication physique, intellectuelle, émotionnelle. Chaque enfant peut réaliser de grandes choses à sa mesure.
Jouer d'un instrument est « narcissisant » et l'enjeu est très important pour les jeunes car s'engager dans une pratique induit de jouer lors des auditions devant les autres jeunes et les professionnels de l'établissement et parfois devant les parents si ces derniers peuvent se libérer pour assister à la prestation. C'est ainsi qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes au prix d'un effort de concentration, de tenue et de maîtrise de soi. L'audition est aussi le moment où les parents prennent conscience de ce que leur enfant peut produire avec de la volonté, de la bienveillance et beaucoup de persévérance. Voir d'autres jeunes se produire peut donner aux parents une tout autre projection de leur enfant. Cependant, l'audition n'est pas une fin en soi et si un jeune ne souhaite pas se produire, cette décision est respectée.
La pratique instrumentale ou chantée individuelle visent à mettre en œuvre plusieurs objectifs :
Les jeunes viennent en cours une fois par semaine, généralement sur 1/2 heure. Ils ont la possibilité de venir travailler le piano ou la harpe. Certains ont un clavier au domicile.
Ceux qui n'ont pas de troubles d’ordre cognitif retiennent leurs morceaux de tête. Ceux qui apprennent à lire la musique en noir agrandi ou en Braille retiennent plus facilement leurs morceaux.
Pour ceux qui ont des troubles associés, la pédagogie est différenciée, innovante et s'adapte rapidement en fonction des interactions avec le jeune.
Les jeunes qui ont des troubles cognitifs ont généralement un dictaphone qu'ils maîtrisent bien. Les morceaux sont expliqués mains séparés, avec le nom des notes, les doigtés puis joués normalement. Le tout est enregistré afin que le jeune puisse écouter et avoir une imprégnation de son morceau. Cela se révèle très efficace et très motivant.
Certains jeunes aiment prendre en photo la position des mains sur le piano pour la reproduire correctement chez eux sans se tromper sur la note de départ. Pour d’autres, les difficultés d’ordre praxique et cognitif sont trop importantes.
Les jeunes avec troubles du comportement peuvent progresser à leur rythme. Si un cours est un peu plus compliqué en raison de la disponibilité de l'enfant, il est possible de le faire travailler de façon différente, plus ludique ou inattendue pour désamorcer la tension, ou au contraire de passer à tout autre chose si la situation l'exige. De façon générale, les jeunes avec troubles du comportement sont plus attentifs en relation duelle.
La relation privilégiée correspond bien à ces jeunes qui ont besoin de reconnaissance, de réassurance et de temps pour se poser.
La harpe est un instrument avec lequel le musicien a un rapport très intime car elle se tient dans les bras et en équilibre sur un genou. La personne qui en joue la sent vibrer contre elle et profite de la résonance des cordes en direct. Elle fait travailler la motricité fine et renforce la musculature des doigts. Elle développe la rapidité de mouvement et le placement des doigts.
Il est plus facile pour en jouer d’avoir des possibilités visuelles car les repères au niveau des notes se font par couleur. Toutefois, avec de l’entraînement, il est possible d’en jouer même sans une grande acuité. La harpe, celtique est adaptée aux enfants en raison de sa petite taille (1m30 en moyenne) et plaît beaucoup aux filles qui aiment son côté « instrument de princesse ». Elle connaît actuellement un retour en force à travers des musiques traditionnelles celtes et le disque de Nolwenn Leroy. Son répertoire se transmet oralement. Ce n’est pas un répertoire classique et il est souvent associé aux chants et danses populaires celtiques. C’est la première fois qu’un tel instrument est enseigné dans un institut.
Le Jardin d'enfants spécialisé représente le travail musical le plus complet. Il aborde les notions étudiées dans les écoles maternelles et les jardins musicaux des écoles de musique mais va bien au-delà en tant que compensation sensorielle par excellence.
La musique au Jardin d'enfants aborde :
Les enfants reçus au J.E. ont entre 3 et 8 ans. Ils ont tous, en plus de leur déficience visuelle des troubles associés : troubles du spectre autistique, troubles praxiques, retard global, troubles du langage...La musique au Jardin d'enfants permet de mettre en évidence certains problèmes (peur du toucher, peur des sons, problèmes auditifs, problèmes praxiques, peur de jouer ou de chanter en même temps que les autres enfants, absence de communication avec les autres enfants, etc) et de chercher, par le biais de la musique, un moyen de les atténuer.
Elle est prescrite par le médecin psychiatre et discutée avec le médecin pédiatre, la psychologue et les rééducateurs.
Elle peut revêtir plusieurs formes : des temps de relaxation musicale pour une séance de détente et de bien-être ou un travail basé sur la communication non verbale en musicothérapie active en fonction des objectifs à atteindre.
Les enfants du Jardin d’Enfants bénéficient de temps de musicothérapie active pour travailler sur leurs peurs ou leurs phobies vis-à-vis des sons ou du toucher.
Certains jeunes ont besoin d'espace pour décompresser et sortir de leur groupe. D'autres ne savent pas se détendre et n'aiment pas la relaxation en psychomotricité. La relaxation musicale est une alternative. L’objectif étant d’arriver à transposer cette capacité à se détendre dans diverses circonstances.
L’Unité d’Enseignement interne Spécialisé de l’IDES propose à tous les élèves des sections à dominante pédagogique un temps d’initiation à l’anglais et/ou à l’espagnol dans certains cas. Ainsi, tous les groupes depuis les SP1 (cycle 2) jusqu’à la section Prépapro (CFG) se voient proposer un temps minimum d’une heure hebdomadaire d’apprentissage de l’anglais. Ce temps est porté à 1h30 pour la classe de Prépapro dont les besoins sont supérieurs du fait de leur orientation.
Concernant les plus jeunes, l’initiation se fait via l’usage de méthodes audio sélectionnées pour leurs qualités d’authenticité, le respect de la diversité des accents, des dialogues vivants et en adéquation avec l’âge des élèves.
Le but recherché est de mettre les jeunes en « immersion » le plus fréquemment possible et de leur faire mémoriser des tournures idiomatiques, grammaticales et lexicales sans passer par l’écrit.
Un grand effort est apporté au travail d’écoute active de l’élève (concentration, imitation, compréhension instinctive du message).
Afin de travailler la mémoire auditive, il est régulièrement proposé l’apprentissage par cœur de chansons ou de courts poèmes dont la construction permet de faire remarquer aux élèves l’importance des rimes et de la scansion de l’anglais.
Par ailleurs, lorsqu’un bagage lexical suffisant le permet, la place est donnée à l’expression orale qui sera induite par des questions posées portant sur un dialogue écouté à plusieurs reprises.
Pour les plus âgés, il est recherché l’accession à un niveau collège de 6ème/5ème afin de faciliter l’intégration des élèves à leur sortie de l’IDES dans des sections de formation professionnelle dans lesquelles l’anglais est enseigné.
Dans certains cas, lorsque les jeunes ne poursuivront pas un cursus scolaire post IDES, il est proposé une initiation à l’espagnol qui souvent apparaît plus accessible et plus rapidement valorisante pour les jeunes.
Enfin, dans le cadre d’un partenariat avec l’enseignement de la musique, il est proposé depuis quelques années un atelier orchestre dans lequel l’anglais est mis à l’honneur par le biais de l’apprentissage et la mise en place d’un répertoire de chansons anglo-saxonnes présenté à diverses occasions de la vie de l’établissement : auditions de noël, fête de l’IDES, fête de la musique…
a. Présentation générale :
L’Education physique et sportive à l’IDES doit permettre à chaque élève de développer et mobiliser ses ressources pour enrichir sa motricité, la rendre efficace et favoriser sa réussite. La pratique sportive permet d’acquérir un certain bien-être, d’avoir accès à l’éducation à la santé mais aussi de travailler la connaissance du schéma corporel et la prise de plaisir à se mouvoir mais aussi à se dépasser.
L’EPS conduit chaque élève à s’engager pleinement dans les apprentissages, quel que soit le niveau de pratique, la condition physique et le degré d’inaptitude ou de handicap.
Le développement des ressources, l’enrichissement de la motricité, la capacité à en disposer à bon escient dans le cadre d’une pratique raisonnée, constituent des conditions nécessaires pour accroître la réussite de l’élève dans des contextes de pratiques diversifiées. Ils contribuent à l’équilibre personnel et à la réalisation de soi.
L’EPS permet aussi de répondre à de multiples besoins spécifiques pour certains jeunes en situation de handicap, notamment en permettant de stimuler les aspects multi-sensoriels à travers les différentes pratiques possibles. D’autre part, la pratique sportive permet aux jeunes de s’orienter sur une connaissance spécifique, une connaissance corporelle de soi-même mais aussi la prise en compte des autres lors des interactions favorisées par la pratique d’un sport.
L’Education Physique et Sportive et plus spécifiquement la pratique sportive à l’IDES se décline sous plusieurs formes :
Le cours d’Education Physique et Sportive en groupe « classe » suit le bulletin officiel et repose sur le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, permet aux jeunes de valider des compétences des cycles fondamentaux (cycle 2), de consolidation (cycle 3) et d’approfondissement (cycle 4) selon leurs niveaux respectifs. Le décalage âge/niveau est parfois moins présent que dans les apprentissages scolaires de base. La déficience visuelle a un impact direct sur la pratique physique. Le but est de mettre en place des outils et des adaptations matérielles pour que le jeune puisse compenser et avoir accès à diverses formes de pratiques physiques.
L’éveil sportif pour le Jardin d’Enfants et le GPE.
La pratique individuelle par l’intermédiaire de l’Activité Physique Adaptée.
Des événements sportifs spontanés : CROSS de l’IDES, journée multisport, Olympiades, tournoi de Torball, Projets en partenariat…
Mise en relation avec des partenaires extérieurs (Comité départemental Handisport, piscines…)
b. Les cours d’Education Physique et Sportive dans les différents groupes hors JE et GPE
Selon les directives de l’Education Nationale, l’Education Physique et Sportive est abordée de sorte à répondre aux objectifs et aux finalités attendues par le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Chaque semestre, un bilan sous forme de tableaux est réalisé avec une annotation non chiffrée. Les jeunes de l’IDES bénéficient de 2h d’éducation physique et sportive par semaine.
Les compétences propres à l’EPS, s’observent à travers les réalisations motrices de l’élève. De plus elles supposent de sa part la mobilisation à bon escient de l’ensemble de ses ressources, physiologiques, cognitives, affectives, etc.
L’EPS se découpe en cinq champs d’apprentissage (CA), de dimension motrice, circonscrivant l’ensemble des activités physiques, sportives et artistiques :
De plus l’EPS s’inscrit pleinement dans des dynamiques interdisciplinaires avec la mise en place de divers projets tout au long de l’année (exemple : lien en mathématiques, en géométrie, en géographie etc). Le but de ces projets est de donner du sens aux apprentissages en permettant aux jeunes d’utiliser les connaissances acquises et de les transposer en dehors des temps scolaires en classe. L’Education Physique et Sportive vise à former, par la pratique physique, sportive, artistique, un citoyen épanoui, cultivé, capable de faire des choix éclairés et responsables pour s’engager de façon régulière, autonome et pérenne dans un mode de vie actif et solidaire.
c. L’éveil sportif pour les plus jeunes : Jardin d’Enfants et Groupe Pédago-Educatif :
Pour les plus jeunes de l’IDES qui sont aussi souvent ceux qui ont le plus de troubles associés à la déficience visuelle, la pratique sportive est abordée par le prisme d’un éveil multi-sensoriel, c’est-à-dire à travers une sensibilisation et une découverte des pratiques sportives en développant les différents sens. Ils approfondiront les connaissances et les apprentissages plus ciblés par la suite.
L’éveil sportif permet d’élargir les expériences des jeunes de l’IDES dans des milieux et espaces variés. Il l’aidera également à mieux connaître son corps, les autres et le groupe et les objets. Ses capacités physiques (motricité, équilibre, déplacements…) sont sollicitées lors de jeux dynamiques et ludiques. Les jeunes du Jardin d’Enfants bénéficient de 30 minutes par semaine et le GPE de 2h par semaine. L’enseignement de l’éveil sportif passe par des supports APSA très ludiques :
d. Le cycle Natation :
Tous les trimestres, un groupe de jeunes de l’IDES pratique un cycle natation permettant :
e. L’Activité Physique Adaptée :
L’Activité Physique Adaptée a pour but de viser des problématiques très spécifiques pour certains jeunes de l’IDES. Très souvent, cette prise en charge est individuelle et s’oriente sur une visée rééducative ou ré-adaptative. Certains jeunes atteints de troubles de l’équilibre, d’un surpoids important ou bien de déficiences motrices (hémiplégie, hémiparésie, troubles moteurs…) vont bénéficier de ces temps de prises en charge sur des périodes allant de 3 à 6 mois. Ces temps sont préconisés par le médecin pédiatre et proposés par la coordinatrice pédagogique lors des temps de réunions avec les rééducateurs.
f. Les événements sportifs à l’IDES :
Les événements sportifs à l’IDES sont variés et ont pour but de sortir de ces dimensions rééducatives ou scolaires citées précédemment. Effectivement c’est un moment d’interactions favorisant des échanges entre les jeunes mais aussi entre les jeunes et les autres professionnels sur des dimensions différentes du quotidien. Les différents événements créés sont aussi un moyen de sensibiliser les jeunes à la pratique sportive à l’intérieur de l’IDES mais aussi en dehors avec la présentation de nouveaux sports adaptés. Ces événements sportifs peuvent prendre différentes formes :
Il est mis en œuvre par les éducateurs qui utilisent le dessin dans toute sa diversité comme moyen d’expression. Ils emploient différents outils et matériaux pour rendre cette pratique possible pour tous : travail de la terre, du carton, peintures, planche dycem, etc. Le nom du groupe détermine un certain nombre de projets ayant pour objectifs particuliers de développer la créativité des enfants, l’accès au plaisir par le biais de l’art. Les productions sont régulièrement affichées et peuvent faire l’objet de concours.
Des sorties dans les musées permettent aux enfants une ouverture active et tactile (dès que possible) sur la culture et un accroissement de leur culture générale.
Le passage par le dessin constitue aussi un intérêt éducatif afin d’apprendre aux enfants à évacuer leurs colères autrement que par des cris ou manifestations physiques.
Le théâtre est un moyen fabuleux pour développer la confiance en soi, l’estime de soi, les compétences en termes de langage, d’habiletés sociales, mais aussi de repères spatio-temporels.
Les troubles associés peuvent amener les enfants à développer davantage de comportements inadaptés. L’enseignement moral et civique se fait en permanence à l’IDES, que ce soit par les enseignants ou les éducateurs ; c’est pourquoi la communication et la coordination entre ces deux corps de métiers sont essentielles. Apporter la même réponse à un comportement inadapté est la meilleure manière d’aider l’enfant à le dépasser. Le respect d’autrui, la liberté, la fraternité, la laïcité et l’égalité sont des valeurs qui guident les actions des professionnels afin de les rendre concrètes pour les enfants qui s’en imprègneront. Les professionnels cherchent à faire naitre ou à développer les notions de compassion, de culture de l’engagement (initiative, prise de responsabilités), de culture de la loi (règlement de classe et intérieur) et l’esprit critique (écouter, émettre son propre avis, argumenter, etc). Mais parfois, avant tout cela, il faut apprendre aux enfants à s’aimer, à adopter une pensée et un comportement positifs, à identifier des émotions, à se reconnaitre en tant qu’être doté d’une pensée personnelle.
Les enfants accueillis à l’IDES ont besoin de temps et de répétitions avant que leurs capacités nouvellement développées deviennent des compétences. Aussi, nous procédons à des évaluations semestrielles. Les grilles utilisées sont basées sur celles de l’Education Nationale (cf annexes 1 et 2).